Pourquoi nous sommes venus vivre aux USA ?

Ceux qui m’ont connu il y a quelques années ont été très étonnés quand je leur ai annoncé que nous partions vivre aux USA, plus précisément en Floride. Il faut dire que j’avais le Franco-Français sentiment de supériorité et des à-priori béton sur les US. Je pense même avoir dit plusieurs fois que je n’irai jamais aux USA (même pas pour le tourisme).

Oui, mais la vie nous fait changer d’avis, heureusement. Notre émigration s’est fait en deux étapes. D’abord, il y a eu l’opportunité professionnelle (merci Mireille) de partir pour 3 ans en Guadeloupe. Cette première étape nous a fait quitter la France hexagonale (j’ai dit hexagonale). Nous avons donc atterri, à tous les sens du terme à Gosier, joli commune de Grande Terre. Je ne ferais pas aujourd’hui de commentaire sur nos 3 ans en Guadeloupe, ce n’est pas l’objet de ce post. Je m’y risquerai plus tard, sachant que ce type de sujet est 100% casse gueule mais pas question d’esquiver.

Alors, la Gwada, ok, mais comment on passe de cette île aux USA ?

Et bien, justement, c’est une île ! Et une île, quand on est pas habitué, c’est petit et on tourne en rond, ou en papillon dans ce cas précis. Cela signifie que nous nous sommes rendu compte que nous avions de temps en temps besoin de nous éloigner du quotidien, d’avoir un horizon plus large. Le retour en métropole était lourd pour plusieurs raisons : décalage horaire, familles et amis à voir = beaucoup de fatigue et de kilos, voyage long…. Ce n’était donc pas possible pour les courtes vacances en cours d’année, on se réservait donc le retour en métropole pour l’été.

En parallèle, dans le cadre de mon job de ma vie d’avant (banquier), j’ai rencontré un agent immobilier qui vendait des maisons aux USA, en Floride. Certains clients ont sollicité des prêts dans ce cadre. Et là, mes à-priori de l’époque sont arrivés au galop, surtout qu’on était en pleine crise des subprimes. J’ai donc décidé d’aller voir sur place les produits, afin de ne pas me manger un beau procès en défaut de conseil et aussi parce que Halloween approchait et que j’avais bien envie de voir ça en vrai avec les enfants.

Nous voici donc en visite aux USA et là, mes à-priori s’effondrent les uns après les autres. D’abord, l’accueil : époustouflant. Partout des sourires, des gens qui initient la conversation. Il faut dire que nos 3 enfants sont assez expansifs et incitent souvent à la communication ! Ensuite, la propreté, la douceur du climat en Floride, la simplicité du contact….

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Comme nous y étions dans le cadre d’une rencontre professionnelle entre autre, les personnes rencontrées nous ont exposé leur motivation à vivre ici et leur difficulté à envisager un voyage inverse….

A partir de là, nous sommes venus plusieurs fois et avons grâce à l’Alliance Française d’Orlando rencontré des familles ayant des enfants et qui ont fait cette démarche quelques années avant nous. Des rencontres hyper enrichissantes (nous ne les remercierons jamais assez).

L’autre aspect de partir aux USA, c’est quitter la France. Là, on était déjà plus vraiment en France au sens majoritairement géographique du terme. Et mon employeur de l’époque (Le Crédit Mutuel pour lequel je garde une profonde estime) était assez limitatif dans mes options de retour : reprendre le même type de poste que celui que j’avais, à savoir Directeur de Caisse, ou un poste au siège : Paris ou Strasbourg. Très clairement, les 2 options ne m’enchantaient pas du tout. Reprendre une autre direction de caisse, cela faisait déjà 8 ans que je faisais ce job et non seulement j’en avais fait le tour, à mon avis, mais en plus l’évolution de ce poste ne m’emballait pas vraiment. J’y reviendrais dans un post sur la banque. Paris ou Starsbourg, jolis à visiter mais ça ne me disait strictement rien comme mode de vie.

Enfin, Daphné, mon épouse, avait repris une petite affaire de vente de meuble et déco en Guadeloupe. Cela nous a permis de découvrir ce domaine et de faire nos armes (même si la reprise s’est avérée plus tard une escroquerie sur certains points). Cela a été notre carte de visite pour notre immigration, rien qu’en cela, ça valait le coup.

De fil en aiguille, nous avons pris notre décision et commencé les démarches. Nous avons eu la chance de rencontrer des gens honnêtes et sérieux. Je citerai à nouveau l’Alliance Française et son président Bernard ainsi que l’avocate qui nous a fait notre dossier d’immigration : Maud Poudat (malheureusement, il y a là aussi des escrocs Français qui vivent sur le dos du rêve d’expatriation d’autres Français).

Voilà le cheminement qui nous a amené à vivre à Orlando et à créer My French Neighbor.

De My French Neighbor à Mon Oncle d’Amérique, il y a eu une certaine logique. Après avoir « vendu » la France aux Américains, nous souhaitons faire la promotion des Etats Unis auprès des Français !